Le nouvel ALÉNA

L’ALENA original, qui est entré en vigueur en 1994, a permis de créer un marché régional économiquement influent et compétitif, avec 480 millions de consommateurs et un PIB conjoint de $ 21 milliards de dollars américains. Le commerce entre les pays de l’ALENA s’élève à plus de 100 millions de dollars par heure. Mais nous ne vendons pas seulement des produits les uns aux autres, plus encore, nous construisons ensemble et nos chaînes de valeur sont très intégrées.

La ratification du nouvel ALENA – ou ACEUM – a marqué un progrès important dans l’évolution de notre commerce trilatéral. l’ACEUM continuera de renforcer les liens économiques entre nos trois pays et permettra la création d’emplois de classe moyenne bien rémunérés pour tous, en donnant l’élan nécessaire à notre relance économique après la pandémie de la Covid-19.

Le nouvel accord modernise plusieurs chapitres et aborde des thèmes commerciaux d’actualité, comme le commerce électronique, les petites et moyennes entreprises (PME), la coopération régulatrice, le travail et l’environnement.

L’ACEUM nous apporte une certitude juridique sur la voie à suivre : nous devons profiter de la compétitivité de notre région dans un contexte global de plus en plus complexe. Il établit non seulement des règles claires pour nos entreprises, mais introduit en outre une vision progressive des bénéfices du commerce et des investissements pour les groupes économiquement vulnérables, les femmes, l’environnement, les peuples autochtones et la lutte contre la corruption.

Investissements

Les investisseurs canadiens jouent un rôle important dans le développement économique et l’emploi au Mexique, parfois dans des régions isolées et marginalisées. Les entreprises canadiennes se sont engagées à travailler selon les principes d’éthique entreprenariale responsable et à contribuer par le biais de ses programmes non seulement à l’emploi, mais encore à l’éducation, le développement durable et le bien-être des personnes et des collectivités.

Les défis que doivent relever les investisseurs canadiens au Mexique, surtout dans le domaine des extractions, sont dus au manque d’état de droit, propriété, questions relatives aux consultations avec les communautés autochtones et le droit de voie, ainsi que les approches récentes des politiques énergétiques

Mines

Les entreprises canadiennes sont les principaux investisseurs étrangers dans le secteur minier au Mexique, vu qu’elles représentent 70% de l’ investissement étranger dans ce secteur. Nos entreprises opèrent de façon responsable et respectent les droits humains, étant donné qu’elles se sont engagées à appliquer les meilleures pratiques d’éthique entrepreneuriales responsables à l’étranger.

Les entreprises minières canadiennes soutiennent le développement durable au niveau local et contribuent au bien-être et à l’inclusion sociale des communautés défavorisées et pauvres, y compris les zones d’attention prioritaire (ZAP) urbaines et rurales.

Les investissements canadiens favorisent l’économie personnelle des travailleurs du secteur minier mexicain en leur apportant des options de développement pour eux et leurs familles. Les travailleurs mexicains de ce secteur reconnaissent que les emplois dans les entreprises canadiennes ont amélioré leur qualité de vie et d’accès aux services de santé et de protection sociale.

Les entreprises minières canadiennes contribuent aussi aux dépenses publiques au Mexique à travers les impôts qu’elles payent au gouvernement mexicain. En 2019 leur contribution a été d’environ MXN 4 milliards 927 millions, ce qui représente plus que ce qui a été affecté en 2021 pour le principal programme d’appui au développement rural « Sembrando Vida » (semer la vie).

Enérgie

Les entreprises canadiennes énergétiques participent activement au développement du secteur énergétique du Mexique, notamment en matière d’exploration, oléoducs et énergies renouvelables. Ces entreprises ne sont pas seulement rentables en termes financiers, mais apportent aussi une valeur à la société et contribuent aux objectifs de l’administration fédérale.

Par exemple, par le fait de reconnaître que l’éducation élargit l’horizon de possibilités d’une personne, en lui permettant de dépasser la pauvreté et la marginalisation, les entreprises canadiennes contribuent à l’éducation des communautés autochtones en leur offrant des programmes d’enseignement pour les enfants de primaire, des bourses pour les étudiants universitaires, ainsi que des programmes d’alphabétisation pour les personnes âgées dans diverses parties du pays.

De plus, les compagnies canadiennes du secteur énergétique offrent des postes de travail de qualité avec beaucoup de prestations, y compris des fonds de pension, des services de santé et des fonds d’épargne, avec pour résultat l’amélioration de la qualité de vie des travailleurs et une certitude pour l’avenir.

Le Canada a investi au Mexique plus de $10 milliards 300 millions de dollars seulement dans le secteur énergétique, dont 4 milliards 100 millions en énergies renouvelables, créant ainsi des milliers d’emplois bien rémunérés, ainsi que des programmes de développement communautaire et paye des contributions significatives.

Les investissements canadiens en énergies renouvelables contribuent aussi aux engagements du Mexique en vertu de l’Accord de Paris dans le but d’améliorer l’efficacité des combustibles et de diminuer les émissions.

Le secteur automobile

Il y a plus de 65 entreprises de pièces de rechange canadiennes au Mexique, avec environ 130 usines dans 14 états, qui emploient près de 30.000 Mexicains et Mexicaines. L’investissement canadien dans le secteur automobile contribue grandement à l’intégration de l’Amérique du Nord et à l’élargissement de la classe moyenne au Mexique.

Les conditions d’emploi et les opportunités qu’offre l’industrie automobile – salaires supérieurs à la moyenne, facilités de crédit et possibilité d’acheter un logement – de même que les opportunités éducatives et de croissance professionnelle ont permis aux travailleurs mexicains d’atteindre une meilleure qualité de vie.

En plus de leur précieuse contribution à l’économie mexicaine, les fournisseurs canadiens du secteur automobile ont participé à l’augmentation de la capacité de production du Mexique. Par exemple, certains fournisseurs canadiens fabriquent de grands modèles et des outils complexes dans leurs usines du Mexique, en employant des techniciens mexicains ayant été formés dans une large gamme de spécialités en rapport avec leur emploi hautement sophistiqué.

Le Programme des travailleurs agricoles saisonniers

Le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) a été créé en 1974 par les gouvernements du Mexique et du Canada afin de répondre au besoin croissant de main d’œuvre dans le secteur agricole canadien. Il permet aux employeurs canadiens d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires quand les Canadiens et les résidents permanents ne sont pas disponibles. Ces employeurs peuvent embaucher des travailleurs des pays participants pour une période maximale de 8 mois, entre le 1er janvier et le 15 décembre, à condition qu’ils puissent offrir aux travailleurs un minimum de 240 heures de travail au cours d’une période de 6 semaines ou moins. Ce programme est indispensable pour assurer l’approvisionnement en aliments du Canada.

Le PTAS offre aux Mexicains une possibilité de mobilité de travail ordonnée, légale et sûre, avec plein respect des droits des travailleurs et des conditions de travail égales à celles des travailleurs canadiens. Les Mexicains qui travaillent au Canada dans le cadre du PTAT jouissent d’un travail stable et de gains qui leur permettent à eux et leurs familles, souvent en provenance de régions défavorisées du Mexique, d’avoir une meilleure qualité de vie, ce qui est particulièrement apprécié dans le contexte actuel du ralentissement économique.

Le PTAS a permis à des milliers de travailleurs mexicains venant des régions rurales d’entretenir leurs familles, payer l’éducation de leurs enfants (même l’université), acheter une maison, payer leurs dettes, établir parfois un petit commerce et acquérir une assurance médicale pour eux et leur famille.

Oaxaca, Puebla et Chiapas sont les trois états au Mexique ayant le plus grand nombre de zones rurales défavorisées, où nos efforts donnent justement les meilleurs résultats pour lutter contre la pauvreté. Oaxaca, par exemple, a envoyé plus de 400 travailleurs des Zones d’Attention Prioritaire au Canada en 2019.

Le PTAS aide également les familles mexicaines qui vivent dans les états ayant le plus de zones urbaines marginalisées, comme Veracruz, l’Etat de Mexico et Oaxaca. En 2019, chacun de ces états a envoyé près de 2.000 travailleurs des zones urbaines prioritaires (ZAP) au Canada par le biais du PTAS.

En 2023, le Canada recevait 26.000 travailleurs agricoles mexicains dans le cadre du PTAT. Et en 2017, les Mexicains qui ont participé au programme ont pu envoyer 218 millions de dollars à leurs familles.